À côté de la pression mise sur les Syriens, le gouvernement veut aussi renvoyer des Soudanais au Soudan, dictature en proie depuis plus de trente ans à plusieurs guerres civiles parallèles.

 

 

 

Arrêtés à Calais à la fin de la semaine dernière, cinq Soudanais, dont deux au moins sont originaires du Darfour, ont été placés en rétention au centre de Coquelles en vue de leur expulsion vers le Soudan.

 

 

 

Ils comparaitront demain jeudi 12 septembre à 13h30 devant le juge des libertés et de la détention, qui doit se prononcer sur le prolongement de leur rétention ou leur mise en liberté, dans la salle d’audience qui est située dans la même enceinte que le centre de rétention et les locaux de la police aux frontières.

 

 

 

Calais a en effet innové avec cette salle d’audience jouxtant immédiatement le centre de rétention, loin des regards du public, alors que policiers, juges, interprètes se côtoient quotidiennement dans une ambiance de familiarité dont sont exclus les étrangers en instance d’expulsion, qui ont bien souvent l’impression de comparaitre devant une justice de connivence.