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vibrations migratoires

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Archives Mensuelles: juillet 2013

LES SONS DU JUNGLETOUR

26 vendredi Juil 2013

Posted by marmiteauxidees in Billet

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Les traces audio du Jungletour, qui a relié à vélo début juillet les jungles du Nord – Pas-de-Calais à l’Angleterre : manifestations, débats, rencontres, prises de paroles autour des droits des exilés.

http://audioblog.arteradio.com/echodesjungles

Journal du Tour – 1er étape Samedi 6 Juillet

Lens, Grenay, Angres.

Avec Claudine Kayser et Laura Hamilton (Amnesty International), pour l’organisation du Tour, Benoits Deck (Fraternité Migrants Bassin Minier), organisateur de l’étape du Tour et Chtistian Champiré, Maire de Grenay.

Durée : 27’59’’

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Journal du Jungle Tour – 2ème étape Dimanche 7 Juillet

La bienvenue de Maryse Coupin, maire de Angres, au petit déjeuné et l’accueil de Nan Suel, présidente de Terre d’Errance à l’arrivée au camp de Norrent-Fontes

Durée : 13′ 42 »

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Le  traité du Touquet

Enregistré en « live » depuis le camp de Norrent-Fontes.

Le traité du Touquet, qui organise « l’étanchéité » migratoire de la Manche a des conséquences qui vont bien au-delà d’une simple fermeture sélective de la frontière.

Attention, il est préférable d’écouter ce débat en commençant par le début et en finissant par la fin …

Le  traité du Touquet  – 1 Benoit Deck

Membre de « Solidarité Migrant Bassin Minier », Réseau très actif à Angres, Benoit Deck est aussi adjoint au maire de Bully-les-Mines

Durée : 20’07’’

Le  traité du Touquet  – 2 Marc Boulnois

Maire de Norrent-Fontes, Marc Boulnois est également un des co-créateurs, avec Maryse Coupin du Réseau des Elus Hospitaliers

Durée : 10’38’’

Le  traité du Touquet  – 3 Discutions

Avec Lucien (Solidarité Migrant Bassin Minier), Nan Suel (Terre d’Errance) , Lily Boilet (Terre d’Errance), Marc Boulnois et Benoit Decq.

Le  traité du Touquet  – 4 Conclusion Alain Delame

Alain Delame est « Coordinateur régional, auprès d’Amnesty International, pour les réfugiés/migrants, dans le Nord Pas de Calais ».

Durée :  8’55’’

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Journal du Jungle Tour – 4ème étape 9 Juillet Bailleul Grande -Synthe

A Steenvoorde, ou il y aussi une « Jungle », on rencontre Bertrand Lemaire, curé de la Paroisse et Damien Defrance, président de « Terre d’Errance Steenvoorde », puis nous retrouverons Sylvie Desjonquères , présidente d’Emmaüs Dunkerque qui nous emmène sur le camps Rrom.

Durée : 14′ 15 »

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Journal du Jungle Tour. 5ème Jour – Dunkerque

Mercredi 10 Juillet. Dunkerque. A l’appelle de Médecins du Monde et de l’ensemble des organisations du Jungle Tour, nous partons en manifestations sur la plage de Malo-les-Bains. Avec Mael Galisson, Coordinateur de la Plate-forme de Services aux Migrants (PSM) et une interview de Cécile Bossy, coordinatrice de Médecins du Monde auprès des migrants et l’accompagnement musicale de la Brigade des Tubes, qui regrette d’être en effectif réduit.

Durée : 15’ 24’’

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Journal du Jungle Tour. 6ème Jour – Calais 11 07 13 – Visite d’un Calais démoli

Visite de lieux qui ont marqués l’histoire migratoire récente et Calais et sa répression : jungles et squats évacués et rasés, y compris les arbres, par Philippe Wannesson, de « la Marmite aux Idées »

Dans chacun de ces lieux, une stèle en palette a été érigée en hommage aux personnes qui y ont habité et en retrace brièvement l’histoire. A retrouvera sur le blogue  « Vibrations Migratoires »

Durée : 27’59’’

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Journal du Jungle Tour. 7ème Jour –  Canterbury 12 07 13 – Le KRAN, Première partie

Le 12 juillet, nous arrivons à Canterbury, dans le Kent et par Margareth, du KRAN.

Le KRAN (http://kran.org.uk/ ) est une association qui s’occupe des mineurs isolés étranger dans le Kent. Or, les « MIE » dans le Kent, ce sont des gamins que sont passés par les jungles et autres camps du Nord-Pas-de-Calais …

Dans cette première partie, enregistrée à Canterbury vendredi 12 juillet au domicile de Margareth, qui accueillait le Jungle. Elle explique ce qu’est le KRAN et raconte son expérience.

Attention, on est passé au bilingue anglais français

Durée : 29’50’’

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Journal du Jungle Tour. 8 ème Jour –  Canterbury 13 juillet – Le KRAN, Seconde partie

Enregistrée à Canterbury, dans les locaux du KRAN  le 13 juillet.

Juliette nous a présenté plusieurs courts métrages d’animation réalisés avec des jeunes réfugiés (à regarder (absoluement !)  ici : http://animateandcreate.com/workshops/work-category/refugee/.) L’un se passe précisément dans une « Jungles » de Calais.

Puis le débat commence …

Durée : 15’54’’

Bonne écoute !

CAMP NO BORDER ROTTERDAM 2-10 AOÛT

25 jeudi Juil 2013

Posted by marmiteauxidees in Billet

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No Border Pays-Bas organise un camp No Border à Rotterdam du 2 au 10 août:

http://nobordercamp.nl/france/

 

Camp NoBorder 2013
du 2 au 10 Août 2013, Rotterdam, Pays-Bas
Une semaine d’actions, de débats et d’échange de savoirs.

Le Réseau No Border des Pays-Bas organise du 2 au 10 Août 2013 un Camp No Border à Rotterdam. L’organisation de cette semaine d’actions, de débats, et d’échange de savoirs est en lien direct avec les luttes quotidiennes des migrants/tes aux Pays-Bas ces derniers années.

Depuis l’automne 2011, on a pu voir aux Pays-Bas de nombreux/ses migrants/tes mettre en place des formes de lutte originales. Ils/elles se joignent ouvertement à la résistance contre les politiques de migration actuelles, en dépit des différences de nationalité, de milieu ou d’origine.

Les sans-papiers que les Pays-Bas privent de droit de séjour et de liberté de mouvement en ont assez que leur lutte pour une existence digne reste sans écho dans la société néerlandaise. Jusqu’à présent, les migrants/tes et les activistes solidaires ont déjà monté différents campements, organisé de nombreuses manifestations, et ils/elles occupent des églises à Amsterdam (Vluchtkerk) et à La Haye (Vluchthuis).

Dans ce contexte, il semblait naturel que le Réseau NoBorder organise un Camp. Les activistes NoBorder veulent ainsi participer aux efforts des migrants/tes pour attirer l’attention du public sur leurs problèmes.

Jusqu’ici les autorités gouvernementales ont régulièrement montré qu’elles ne s’intéressaient qu’à leur propre tambouille politique. Le marchandage législatif pour un ‘pardon pour les mineurs’ (kinderpardon) en échange de la ‘pénalisation du séjour illégal’ (strafbaarheidstelling illegaal verblijf) est un parfait exemple de ce dont sont capables les politiciens. Ils préfèrent évidemment garder leur pouvoir politique plutôt que d’aider ceux/celles qui sont à la rue parce qu’ils/elles n’ont pas de papiers!

Le Camp NoBorder 2013 a plusieurs buts. Tout d’abord nous espérons, avec cette semaine d’ateliers et d’actions, participer aux efforts des migrants/tes pour faire bruyamment résonner leur lutte dans toute la société néerlandaise: pour que plus personne aux Pays-Bas ne puisse dire qu’il/elle n’était pas au courant qu’on jette des gens à la rue sans argent, sans nourriture, sans abri. Les migrants/tes résistent contre les politiques actuelles de migration et nous participons à cette résistance.

En même temps nous voulons lors de ce camp rediriger notre attention contre le capitalisme. Le capitalisme est la cause principale des guerres, comme par exemple les conflits pour la main mise sur le pétrole ou d’autres matières premières, et du réchauffement climatique, qui à leur tour sont causes de flux migratoires. Personne ne quitte sa terre de plein gré. Dans notre société cupide et égoïste, il n’y a pas de place pour ceux/celles qui cherchent désespérément à améliorer un peu leurs perspectives.

En tant qu’activistes NoBorder nous défendons le droit à la liberté de mouvement (freedom of movement) et réclamons l’abolition des frontières et des États. Lors du Camp NoBorder les ateliers et débats nous permettront de partager ces idées avec le plus de gens possible. Nous aimerions que le camp soit un levier pour agir activement contre la politique migratoire des autorités, qu’elles soient de droite comme de gauche. Des manifestations et actions publiques seront organisées depuis le Camp NoBorder dans divers endroits de la région.

Une autre raison pour organiser un camp en Août 2013 est le départ depuis Rotterdam, le premier week-end d’Août, du navire Lovis, qui se rendra dans différents ports du pays pour manifester en solidarité avec les migrants.tes et créer des liens et des affinités entre les différents individus.es et groupes qui luttent contre les politiques migratoires.

Le Réseau NoBorder Pays-Bas travaille avec des groupes semblables dans d’autres pays d’Europe, des rencontres et des actions communes sont régulièrement organisées. C’est pour souligner et promouvoir le caractère international que le mot anglais ‘Camp’ a été retenu. Depuis la naissance du concept de Camp NoBorder en 1999, des camps ont été organisés à différents endroits à symbolique forte, tels que les ports ou les régions frontalières. L’an passé, on a pu voir des Camps NoBorder à Stockholm et à Cologne.

Il y aura beaucoup de travail dans les mois à venir pour organiser le Camp NoBorder. Le groupe de préparation est déjà en contact avec des groupes de migrants/tes et des activistes solidaires. Pour plus d’informations, et si tu veux participer aux préparations, tu peux nous contacter sur info@no-border.nl. Bien entendu nous avons besoin de financement pour organiser tout ça : toute donation est dès maintenant la bienvenue sur le compte 4253090 au nom de Ithaka, Utrecht, sous mention de “No Border Camp 2013”.

 

LETTRE OUVERTE À MANUEL VALLS

25 jeudi Juil 2013

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Monsieur le Ministre,

 

Les comptes-rendus que nous avons vu dans la presse concernant votre rencontre avec Mme Bouchard, maire de Calais, montrent un certain embarras de votre part quant à l’action à mener.

 

Pour nous, la réponse que vous devez apporter est simple.

 

Il y a la loi à respecter. Le Code de l’action sociale et des familles qui fixe les obligations de l’État en matière d’hébergement d’urgence des personnes, quelle que soit leur situation administrative, confirmées par le Conseil d’État (hébergement d’urgence) et la Cour de cassation (relogement). La législation nationale et les conventions internationales concernant l’accueil des demandeurs d’asile et la protection des mineurs.

 

Il y a la politique du gouvernement dont vous faites partie, à mettre en œuvre. L’inventaire et la réquisition des logements vides – ils sont nombreux à Calais. La procédure de résorption des bidonvilles définie par la circulaire interministérielle du 26 août 2012, dont vous êtes signataire.

 

Une simple instruction au préfet du Pas-de-Calais portant sur ces deux points, réquisition des ogements vides et application de la circulaire du 26 août 2012, permettrait d’apporter une première réponse aux difficultés de logement des Calaisiens comme des migrants, et de désamorcer certains conflits en cours.

 

C’est la voie que nous vous invitons à suivre.

 

 

La Marmite aux Idées,

 

 

SQUAT RUE CAILLETTE : UN PROCÈS GAGNÉ

23 mardi Juil 2013

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Calais est pleine de maisons vides. Certaines appartiennent à la mairie. Il y a plein de gens à la rue. Des militants ont investi l’une d’elle et en ont fait un lieu ouvert à ceux qui sont à la rue. Deux différences avec les autres squats. Le lieu est en bon état, et il n’est pas possible d’expulser en prenant un arrêté d’insalubrité. Une occupante a donné son identité, elle est donc convoquée au jugement et peut ainsi se défendre.

Résultat du jugement le 18 juillet dernier : la mairie est déboutée de sa demande d’expulsion, parce que la maire de Calais ne bénéficiait pas d’une délégation du conseil municipal lui permettant d’engager les poursuites.

Mais avant ça, combien d’expulsions suite à des procédures irrégulières, parce que les occupants n’ont pas décliné leur identité et qu’il n’ont pas eu la possibilité de se défendre devant le tribunal avec l’aide d’un avocat ?

 

 

 

LA POLICE EN VISITE

22 lundi Juil 2013

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Jeudi 11 juillet, trois policiers municipaux entrent dans le hangar de la Beer House et en font le tour. Ils n’adressent la parole à personne et ne justifient pas de pourquoi ils sont entrés dans ce lieu privé, qui est aussi le domicile des personnes qui y habitent. Il s’avère qu’ils accompagnaient deux employés municipaux qui débarrassaient des déchets à l’extérieur du bâtiment.

Vendredi 19 juillet, cinq policiers de la PAF entrent dans le hangar de la BEER House et en font le tour en regardant les gens de près. Leur attitude est assez intimidante. Ils ne justifient pas de pourquoi et de quel droit ils sont entrés dans le lieu. Ils en ressortent, puis reviennent quelques minutes plus tard avec deux personnes en civils, discutent un moment avec elles et repartent.

Pour la police, on n’est chez soi nulle part.

 

LA MARMITE AUX IDÉES INVITE ALAIN RÉGNIER À CALAIS

14 dimanche Juil 2013

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Alors que les expulsions de squats et de campements d’exilés à Calais continuent de manière plus ou moins légales, La Marmite aux Idées invite Alain Régnier, Directeur interministériel à l’hébergement et à l’accès au logement à venir à Calais pour débloquer la situation.

En effet, la circulaire du 26 août 2012 qui concerne les expulsions de campements n’est toujours pas appliquée à Calais malgré les multiples demandes. Elle prévoit avant toute expulsion la mise en place d’une concertation, la recherche de solutions de relogement et une évaluation de la situation des personnes pour une prise en compte globale de leurs difficultés et de leurs potentiels.

Et les autorités annoncent d’autre expulsions.

À l’attention de :

M. RÉGNIER,

DIHAL.

Copie à :

M. ROBIN,

Préfet du Pas-de-Calais

Objet : non application de la circulaire du 26 août 2012 à Calais.

Monsieur le Préfet,

Nous avons déjà attiré votre attention sur es expulsions de squats et de campements à Calais sans que soit mises en œuvre les dispositions prévues par la circulaire du 26 août 2013.

Deux nouvelles expulsions ont eu lieu sans base légale visible et sans application des dispositions de la circulaire. Une maison abandonnée située rue des Salines a été évacuée le 8 juin. Ses occupants se sont construits des cabanes chemin des Viviers, près de l’emplacement d’une ferme abandonnée qui avait déjà occupée en 2012, puis évacuée et rasée. Ce petit campement qui regroupait une quinzaine de personnes a été évacué le 8 juillet au matin et a été détruit. Ce sont les mêmes personnes auxquelles aucun solution n’a été proposée, qui ont été expulsées à un mois d’intervalle.

Plus grave, la mairie et le sous-préfet de Calais annonce une nouvelle vague d’expulsions, une dizaine de procédure d’expulsions étant selon elles engagées – sans qu’aucune ne soit signifiée aux occupants. Malgré des demandes répétées, aucune concertation n’est en place pour trouver des solutions pour les personnes qui seront mises à la rue.

Cette situation dure depuis maintenant plus de 10 ans, elle a été amplement documentée par les organisations de défense des droits de l’homme comme par le Défenseur des droits ou le Commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe. La durée et la concentration de ces faits sur un territoire restreint nous conduit à vous demander de leur porter une attention particulière.

C’est pourquoi nous vous invitons à venir sur le terrain dès que vous le pourrez pour constater la situation et rencontrer les différents acteurs impliqués. Une telle initiative permettrait sans doute de faire avancer les choses de manière très positive.

Dans cette espoir, nous vous prions d’agréer, Monsieur le préfet, l’expression de nos salutations citoyennes.

La Marmite aux Idées.

LA FRONTIÈRE DU NON-DROIT

12 vendredi Juil 2013

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Le communiqué de La Marmite aux Idées à l’occasion du départ du Jungletour pour l’Angleterre.

LA FRONTIÈRE DU NON-DROIT

Le Jungletour a passé la Manche vendredi 12 juillet, pour tendre la main aux associations britanniques de soutien aux exilés.

Les violations des droits auxquelles nous assistons de ce côté-ci de la Manche sont en effet liées à des décisions politiques prises de l’autre côté, et à des accords franco-britanniques qui s’accumulent au fil des années et violent de plus en plus gravement les droits des personnes.

Au protocole de Sangatte (1991) qui est principalement un accord technique de gestion de la frontière au niveau du tunnel sous la Manche s’ajoutent le protocole additionnel de 2000, amendé en 2007, et le Traité du Touquet en 2003. Du tunnel les contrôles conjoints franco-britanniques sont étendus aux gares de la liaison ferroviaire transmanche et aux ports d’où partent les liaisons ferry.

Mais derrière les dispositions techniques se cachent des mesures politiques, qui utilisent la zone frontière comme un espace qui obéi à des règles différentes du droit commun, et permet à chacun des pays de s’affranchir des conventions internationales comme de son propre droit interne.

Notamment, si une personne qui n’a pas de document lui permettant d’entrer au Royaume-uni est contrôlée par exemple par la police britannique dans le port de Calais, elle peut être placée en garde-à-vue par les policiers britanniques selon la loi anglaise. Par contre, si cette personne demande l’asile au policiers britanniques, on considérera qu’elle est sur le sol français et qu’elle relève des autorités françaises.

Cette mesure, qui se retrouve dans tous les textes qui se sont succédés depuis 1991, vise clairement et spécifiquement les demandeurs d’asile. Il ne s’agit pas de « lutter contre l’immigration irrégulière », mais d’empêcher des personnes de demander la protection du Royaume-uni en raison des persécutions qu’ils ont subi dans leur pays, comme la Convention de Genève leur en donne le droit.

Les textes suivants, l’arrangement de 2009 et son prolongement en 2010, aggravent et amplifient cette politique. Il y question de « retours forcés » (expulsions), de « retours conjoints » (charter affrété par plusieurs États), et et d’ « agir afin d’éviter les concentrations d’étrangers en situation irrégulière à la frontière commune et ses alentours ». Les démantèlements de squats et de campements ne datent pas de 2009, l’arrangement officialise une pratique existante. Il n’en viole pas moins les articles L 345-2-2 et L 345-2-3 du Code de l’action sociale et des familles, qui fait obligation à l’État d’assurer l’hébergement d’urgence de toute personne quelle que soit sa situation administrative.

Ces accords franco-britanniques, derrières leurs aspects techniques, cachent une série de mesures qui détricotent le droit national et international. Ces dispositions doivent être abolies sans tarder.

JUNGLETOUR À CALAIS – 11 JUILLET 2013

11 jeudi Juil 2013

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Le Jungletour édition 2013 est passé aujourd’hui à Calais, en venant de Grande-Synthes, près de Dunkerque, et avant de partir demain pour l’Angleterre, terminus Canterbury.

 

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Au programme de l’après-midi, un tour des plus grands terrains vagues créés par des destructions de squats et de campements d’exilés.

 

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Dans chacun de ces lieux, l’ancienne jungle de la zone des Dunes, ou Jungle des Pachtounes, ou « Jungle de Calais » selon les médias, les squats Pagniez et Noyon, du nom des usines abandonnées qui ont été successivement occupées, les squats Thélu et de l’université, une stèle en palette a été érigée en hommage aux personnes qui y ont habité. Chacune retrace brièvement l’histoire du lieu.

 

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Le tour s’est terminé face aux contrôles policiers à l’entrée du lieu de distribution des repas.

 

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La journée s’est terminée par un spectacle au bar La Timbale.

 

CALAIS, D’EXPULSION EN DESTRUCTION

 

 

 

 

 

Depuis la fermeture du centre de Sangatte, en 2002, Calais vit au rythme des expulsions des lieux de vie d’exilés, parfois suivies de la destruction de ces lieux. Ancien hangar de la SOCARENAM et Maisons des Éclusiers quai de la Moselle, anciens préfabriqués de la SNCF et buissons environnants, fermette du chemin du Viviers et bosquets voisins, et bien d’autres : ces sites sont nombreux, et sont souvent restés à l’état de terrains vagues.

 

 

 

À chaque nouvelle expulsion, d’autres lieux sont squattés, et les choses continuent ainsi : avec la crise, Calais ne manque pas de bâtiments vides.

 

 

 

Il serait pourtant possible de réhabiliter les bâtiments vides pour répondre aux problèmes de mal-logement qui touchent de nombreux calaisiens, et trouver une solution d’hébergement digne aux exilés.

Articles L 345-2-2 et L 345-2-3 du Code de l’action sociale et des familles :

 

 

« Toute personne sans abri en situation de détresse médicale, psychique et sociale a accès, à tout moment, à un dispositif d’hébergement d’urgence. »

 

 

« Cet hébergement d’urgence doit lui permettre, dans des conditions d’accueil conforme à la dignité de la personne humaine, de bénéficier de prestations assurant le gite, le couvert et l’hygiène, une première évaluation médicale, psychique et sociale, réalisée au sein de la structure d’hébergement ou, par convention, par des professionnels ou des organismes extérieurs et d’être orienté vers tout professionnel ou toute structure susceptibles de lui apporter l’aide justifiée par son état, notamment un centre d’hébergement et de réinsertion sociale, un hébergement de stabilisation, une pension de famille, un logement-foyer, un établissement pour personnes âgées dépendantes, un lit-halte-soins-santé ou un service hospitalier. »

 

 

« Toute personne accueillie dans une structure d’hébergement d’urgence doit pouvoir y bénéficier d’un accompagnement personnalisé et y demeurer, dès lors qu’elle le souhaite, jusqu’à ce qu’une orientation lui soit proposée. Cette orientation est effectuée vers une structure d’hébergement stable ou de soins, ou vers un logement, adapté à sa situation. »

 

 

 

LES JUNGLES DE LA ZONE DES DUNES

 

 

 

La présence de cabanes dans les bois et les taillis de la Zone des Dunes remonte au moins à 2004, soit deux ans après la fermeture du centre de Sangatte, de part et d’autre de la rue du Pont Trouille, de l’autre côté de la rue des Garennes, sur les terrains de l’usine Tioxide, ou plus loin a proximité de l’autoroute. Selon les périodes, le cabanes ont tendance à se regrouper ou à se disperser, et se déplacent de destructions en expulsions.

 

 

 

Fin 2008, les cabanes sont à l’est de la rue du Pont Trouille. Pendant près d’un an, jusqu’en juillet 2009, le nombre d’exilés, et particulier d’Afghans, va augmenter de manière importante. C’est ce que les médias vont appeler « la Jungle de Calais ». Début 2009, il s’agit encore de bâches plastiques soutenues par une armature improvisée, leur donnant une allure informe. Progressivement, leur nombre va augmenter, et leur allure va les rapprocher de petites maisons, avec toit et parois. Si les déchets s’amoncellent aux alentours, l’intérieur des cabanes et toujours propre et soigneusement rangé. Elles souvent regroupées pour délimiter une cour, parfois matérialisée par une palissade de branchages. Une cabane est construite pour servir de mosquée, sur un terrain soigneusement aplani, elle est entourée de fleurs repiquées des massifs municipaux. Certaines personnes vont en ville acheter de la nourriture et la revendre. Deux épiceries ouvrent ainsi dans le bidonville, ainsi qu’un salon de thé. À son maximum en juillet 2009, la Jungle des Pachtounes est constituée de 140 cabanes et abrite 900 personnes.

 

 

 

Au matin du 22 septembre 2009, après une annonce tapageuse du ministre de l’époque, la Jungle des Pachtounes est entourée par la police. La plupart des habitants encore présents, 170 personnes, se sont regroupés à proximité de la mosquée et se tiennent par le bras. Les policiers viendront arracher chaque personne à cette boule humaine dans une violence incroyable. Les exilés sont triés au faciès, majeurs ou mineurs, montés dans des bus et envoyés aux quatre coins de la France, les adultes pour être déportés en Afghanistan. Le bidonville, qui avait pris des allures de petit village, sera rasé dans l’après-midi.

 

 

 

Les tribunaux feront justice de cette tentative de cette tentative d’expulsion illégale vers l’Afghanistan, et tout le monde sera libéré dans les jours suivants. Beaucoup reviendront donc rapidement à Calais, tandis que d’autre demanderont l’asile en France.

 

 

 

22 septembre 2009 à une heure de l’après-midi, l’association La Belle Étoile distribue comme chaque midi le repas des exilés. Des Afghans arrivés de Paris le jour même apprendront la destruction de la « Jungle ». D’autres arriveront les jours suivants : la destruction n’aura servi à rien.

 

D’UNE AFRICA HOUSE À L’AUTRE

 

 

 

Crise du textile et délocalisations, toute une partie des usine Noyon se transforme en friche industrielle. Plusieurs générations de squats s’y installent, au gré des expulsions, abritant des exilés principalement originaires d’Afrique de l’est (Érythrée, Éthiopie, Somalie, Soudan, Tchad).

 

 

 

En 2003 l’ancienne usine Paniez, enclavée dans l’usine Noyon, est squattée et devient la Maison des Africains. Ils en sont expulsés à l’automne 2006 et les accès aux bâtiments sont murés. Les personnes sont envoyés en autocar aux quatre coins de la France et reviennent au fur et mesure qu’elles sont libérées de centre de rétention. Le lieu sera encore occasionnellement occupé par la suite.

 

 

 

En juin 2009, il y a quelques 150 personnes, hommes femmes et enfants, dans le nouveau squat des Érythréens et des Éthiopiens, trois petites maisons mitoyennes près du canal. Deux groupes se séparent, un restant sur place, l’autre après quelques tentatives délogées par la police se réinstalle dans l’ancienne usine Paniez. Lorsque tous les autres squats et jungles sont détruits en septembre et octobre 2009, le squat Paniez est épargné. Au fil des expulsions et des arrivées à Calais, la plupart des Africains de l’est s’y regroupent. Le 14 juin 2010, la police intervient à l’heure du repas de midi, quand le lieu est presque désert. Les effets personnels sont en partie récupérés par les associations, en partie détruits. Une palissade est dressée, et un gardien avec un chien surveille le lieu en permanence jusqu’à la destruction des bâtiments dans les semaines suivantes.

 

 

 

Au fil des expulsions, les bâtiments voisins, qui font partie de l’ancienne usine Noyon, sont occupés, à nouveau par des exilés venus d’Afrique de l’est. Le site a été acheté par l’Établissement Public Foncier du Nord – Pas-de-Calais, qui doit raser les bâtiments pour le compte de la municipalité de Calais, en vue d’un projet ultérieur non déterminé. Les maisons mitoyennes sont aussi rachetées, et laissées à l’abandon. Elles sont à leur tour squattées. Le lieu est évacué par la police le 9 novembre 2011. Un gardien est installé avec un chien. Les bâtiments sont rasés dans les mois qui suivent.

 

 

 

THÉLU, L’UNIVERSITÉ ET LES MAISONS VOISINES

 

 

 

Expulsés d’une autre usine abandonnée, l’usine Pagniez, près de la gare, les exilés venus d’Afrique de l’est occupent en 2010 les bâtiments déserts de l’ancienne usine Thélu. Peu-à-peu les groupes occupent l’espace. Les pièces les plus petites, plus faciles à isoler du froid, servent de dortoir, les vastes halles servent de salles de jour, dans lesquelles les personnes se regroupent autour du foyer, où le feu est entretenu en permanence tant qu’il y a des provisions de bois. Dans l’ancien bâtiment administratif, deux salles de part et d’autre de l’entrée forment l’école, une pour les cours d’anglais, l’autre pour les cours de français.

 

 

 

À l’approche de l’hiver, par un après-midi couvert, certains y verront pour la première fois la neige. Courant 2011, les réfugiés de la guerre de Libye fraichement débarqués en Italie se trouveront bloqués à Calais pour la première fois de leur parcours en Europe. Certains trouveront là une pour la première une information sur le droit d’asile et choisirons de rester en France, tandis que d’autre continueront leur route vers le Royaume-uni.

 

 

 

Derrière l’ancienne usine, sur un vaste terrain, les préfabriqués abandonnés qui ont abrité les débuts de l’université de Calais. Ils sont à leur tour occupés. Le site est voué à une vaste opération immobilière, et des maisons voisines ont été rachetées et restes désertes. Elles abritent des squats plus ou moins éphémères.

 

 

 

L’expulsion a lieu le 27 juin 2011, suivie de la destruction des bâtiments. Elle est suivi d’une chasse à l’homme dans tout Calais : dès qu’ils se posent quelque part, dès qu’ils sont repérés par la police, les exilés sont expulsés et doivent se poser plus loin, d’où ils sont aussitôt délogés. Au final, certains d’entre aux trouveront refuge à côté de l’ancien squat Pagniez, dans l’ancienne usine Noyon. Tout ça pour se retrouver à quelques mètres du point de départ.

 

 

 

Et à l’évacuation du squat Noyon, ce sont les anciens bâtiments de l’université, derrière Thélu, qui seront réoccupés. Dans l’un des bâtiments, à quelques pas du foyer autour duquel les exilés se retrouvent, les cours de langue reprennent sur les larges tableaux de l’université.

 

 

 

Puis vient l’évacuation et la destruction des bâtiment, et le départ pour d’autres lieux qui serviront d’abris.

 

 

 

Les maisons voisines seront aussi détruites les unes après les autres. Le dernier squat tombera le 22 mai 2013. 18 exilés égyptiens seront mis à la rue, et la dernières maison sera rasée.

 

 

 

 

 

HOTEL AFRICA

10 mercredi Juil 2013

Posted by marmiteauxidees in Billet

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Après leur expulsion il y a un mois d’une maison abandonnée de la rue des Salines, un groupe d’Africains de l’est ont construit deux cabanes dans un taillis au bout du chemin du Viviers et l’ont baptisé « Hotel Africa ».

Cet hôtel d’un nouveau genre était situé à une dizaine de mètres de l’emplacement d’une petite ferme qui avait été squattée par des Africains de l’est l’an dernier. Dans le courant de l’été, ils en avaient été expulsés, et la ferme avait été rasée. Aujourd’hui, c’est un terrain vague qui sert de dépotoir aux riverains.

 

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L’argument utilisé pour justifier l’expulsion était comme d’habitude l’insalubrité. Ça n’empêche pas qu’on trouve dans les gravas les restes de fibrociment, contenant de l’amiante, de la toiture des appentis.

 

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Ce lundi 8 juillet, Hotel Africa a été rasé. Ses habitants sont en recherche d’un nouveau lieu pour s’abriter.

 

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DISPOSITIF POLICIER AU LIEU DE DISTRIBUTION DES REPAS

09 mardi Juil 2013

Posted by marmiteauxidees in Billet

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Depuis la bagarre entre exilés de samedi soir, au cours de laquelle la police n’est pas intervenue (elle a attendu que ce soit fini pour venir), un important dispositif policier filtre l’entrée des exilés a lieu de disposition des repas.

Pour manger, les exilés doivent entrer un par un, subir une palpation de sécurité qui se complète parfois de gestes de fouille (juridiquement ce n’est pas du tout la même chose), et ils sont aussi pointé par nationalité. Pour ce pointage, la police est aidée par des bénévoles de l’association SALAM.

 

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